Monsieur Chemla s'en va, les cieux l'ont accueilli ;
Sa démarche hésitante, au vu de son grand âge,
Dénotait en son port que jeune il fut hardi,
Qu'il a su surmonter le tonnerre et l'orage.
J'aimais tant le croiser en un coin du Kikar
Et, enserrant sa main, la tenant dans la mienne,
En ma complicité je le prenais à part
Et là on fredonnait une chanson ancienne.
Alors il souriait, je le savais heureux,
Et il se redressait, retrouvant sa jeunesse ;
Ses souvenirs passaient au profond de ses yeux,
Lors mes doigts sur sa joue offraient une caresse.
Il va bien me manquer, je l'appelais Papy,
Récitant une fable, il aimait La Fontaine (1),
Sioniste convaincu, voulait qu'on soit poli,
Monsieur Chemla parti, il reste notre peine.
12 Août 2009
© Charly Chalom Lellouche
Citation: |
| Paru dans Israël Aujourd'hui N° 450 du 7 sept 2009 |
(1) Il aimait particulièrement réciter "Le corbeau et le renard"
Voir le texte "Petit fils et Grand-Père"
en :
http://chalellouche.free.fr/dtitre.php?title_id=295
poème que j'écrivais il y a environ 4 ans, découvrant une superbe scène de respect et d'amour que portait son petit fils Michaël Sillam à M. Chemla: