Quand fuira ta beauté, que sévira le temps,
Les ans ayant creusé ton visage de rides,
Quand tu seras l’automne et non plus le printemps,
Sans même un souvenir de tes étés torrides,
Quand tu voudras parler de tes moments heureux,
Des rires et des pleurs, des folies, des épreuves,
Ta mémoire embrumée d’oublis bien trop nombreux,
N’aura en souvenir que des bribes de preuves,
Quand on devinera, en leur bleu délavé,
Que tes yeux étaient beaux, qu’alors en ta jeunesse,
Tu avais à ton bras cet homme cultivé,
Qui n’est plus de ce monde et t’appelait Déesse,
Quand tu voudras nommer tous tes petits enfants,
Tu les mélangeras tant ils seront en nombre,
Et parfois même, aussi, les noms de leurs parents
Car ainsi va la vie quand on n’est plus qu’une ombre.
Quand…
Mais ce n’est pas demain car en pleine jeunesse,
On ne pense à tout ça, on a l’éternité,
On n’imagine pas la mort ou la vieillesse,
On profite de tout quand tout est vanité.
Lundi 29 Août 2016
© Charly Chalom Lellouche